mercredi 11 mai 2011

Day 9 – Grenoble bis – « Planche à roulettes et art contemporain… »


Pour commencer cette deuxième journée en Isère, notre champion national, j’ai nommé Adrien, nous réserve une petite surprise. Contre toute attente, et pour la première fois depuis notre départ, il se réveillera tout seul, de bon matin (vers 12h22…), sans que Marco ne soit obligé d’aller le traquer 14 fois d’affiler avant qu’il ne daigne ouvrir un œil. Une fort belle performance appréciée de tous, tandis que quelques minutes plus tard Daniel nous quitte pour regagner son Italie natale où l’attendent d’autres aventures. Werner, pour sa part, est parti pour la Suisse le jour précédant. Nous ne sommes donc plus que quatre à ce stade du périple, mais nous aurons un invité de marque pour nous accompagner aujourd’hui, l’homme aux jambes d’acier, Mr Max Genin. Il en profitera d’ailleurs pour nous gratifier d’un somptueux bigspin boardslide sur une main courante à deux pas de chez lui. En fin d’après-midi, alors que nous faisons route pour Gap, notre prochaine étape, nous tombons nez à nez avec un improbable spot au beau milieu d’un bled pommé. Planté sur un rond point, une sorte de sculpture en métal, dans un style post-moderne, néo-futuriste, défie les montagnes alentours. D’un point de vue purement esthétique, disons que cette œuvre, ou plutôt cette « expérience » sculpturale, pourrait être l’œuvre d’un vieil allumé sous extasie, aveugle de surcroît, probablement très ami avec le maire du village, qui aura réussi à refourguer sa daube en ferraille à la commune contre une petite fortune. L’unique intérêt de la chose réside dans son éventuel potentiel photographique, mais il vous faut pour cela avoir un skater répondant au nom d’Adrien Bulard sous la main. Gros coup de bol, toutes les conditions sont réunies, nous pouvons donc passer à l’action. C’était sans compter sur un autre paramètre tout aussi improbable, l’arrivée fortuite d’une élue locale sur les lieux au même moment. Soudainement touchée par une crise d’hystérie aigue en voyant Adrien rouler avec sa planche à roulettes sur cette merde en métal, elle nous menace d’appeler les forces de l’ordre pour nous expulser des lieux et nous empêcher de porter une atteinte irréversible à l’art contemporain… Il n’en faut pas moins pour motiver Adrien (dont le rêve secret est de devenir un jour gardien de la paix). En quelques minutes à peine, il réussi un périlleux kickflip to fakie et le cliché est dans la boîte. Nous saluons donc poliment la conseillère municipale comme il se doit, avant de reprendre tranquillement notre route. Je conclurai juste cette petite anecdote en précisant que cette charmante morue possédant le quotient intellectuel d’une huitre, est probablement la meilleure amie du sculpteur sous acide qui a pondu cette horreur. Au nom de toute notre équipe, je tiens particulièrement à la remercier pour nous avoir transmit sa passion pour l’art abstrait, qui nous aura au moins permis de réaliser un joli cliché…

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